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L’envers du décor
Dans la semaine qui précède Pâques 2023, les bénévoles de l’association (une bonne vingtaine) préparent la résurrection du moulin à vent après la trêve hivernale. Ils sont d’habitude dans l’ombre. Et pourquoi ne pas les mettre pour une fois dans la lumière ? Autosatisfaction ? sans doute. De la fierté surtout d’avoir redonné vie à un monument emblématique de la commune apprécié des visiteurs.
On peut difficilement imaginer toute l’implication et tout le savoir-faire que cela demande.
A chacun sa tâche
Il y a des tâches ingrates, d’autres plus gratifiantes.
Le ménage, sol, vitres, toiles d’araignées… Merci Jean-Pierre Gaillard et Michel Pensivy, d’autant qu’il n’y avait pas d’électricité pour pouvoir utiliser un aspirateur. Le moulin est protégé par trois disjoncteurs ou différentiels. Cette panne, suite à l’orage de la fin mars, nous a permis de découvrir qu’il y avait un 3e disjoncteur dans un compteur de chantier installé il y a une vingtaine d’années. Le problème va être pris en charge par la mairie.
Provision de sacs de blé : c’est Jean-Pierre Gaillard qui a monté les deux premiers sacs sur l’épaule, comme autrefois. Des visiteurs ont été mis à contribution pour monter les suivants.
Révision des engrenages, serrage des écrous, graissage des paliers, du chemin de roulement et des contreventements latéraux : Guy Liébus et Georges Delpech
Tests avec assistance électrique des meules et des ailes, à vide d’abord, puis avec production de mouture : Guy Liébus, Georges Delpech et Robert Vayssié
Sacs, couverture du lit-banquette, harnais de sécurité et corde sécurité (rangés dans un coffre métallique dans le local de l’association à l’abri des rats et souris) : Annette Debrie
Mise en place des drisses : Franck Lacroix , muni d’un harnais de sécurité et de longes de retenue, avec l’aide de Jean Debrie et Robert Vayssié. Cette année il a suffi d’une heure à Franck pour installer les huit drisses. L’expérience est là, plus de tâtonnements.
Voiles (mises à l’abri des souris pendant la période d’hivernage) et ramenées au moulin : Robert Vayssié
Mise en place des voiles et des vergues, "ensachage des voiles" et attache avec les garcettes : Jean Debrie et Robert Vayssié
Gestion, coordination et communication : Denise Pensivy, Annette Debrie et Robert Vayssié
Et à l’accueil le jour de Pâques et lors des ouvertures suivantes : Patricia Brécy, Annette Debrie, Suzanne Delpech, Marie Claude Kebers, Louis-Marie et Michel Lebris, Jacqueline et Didier Leclère, Francine Liébus, Evelyne et Patrick Montini, Adrienne Parsons, Denise et Michel Pensivy, Anne Vaes
Meuniers : Georges Delpech, Thierry Dionis, Guy Liébus, Robert Vayssié
Visites commentées : les meuniers, mais aussi Michel Pensivy, Didier Leclère, Annette Debrie
Menuiseries extérieures (portes, fenêtres, charpentes des panneaux), traitement avec huile de lin, siccatif et essence de térébenthine : Robert Vayssié
Extrémité d'une aile attaquée par les moisissures : nettoyage et pose d'une résine spéciale : Jean Debrie
Entretien de l’extérieur : Guy Liébus (coupe de branches devenues envahissantes), mise sur pierre des anciennes poutres devenues bancs (Georges Delpech)
Sous la houlette de la Présidente
Et toute cette mise en place ne pourrait pas avoir lieu s’il n’y avait pas un chef d’orchestre énergique et actif. C’est Jacqueline Leclère, la présidente de l’association, qui est à la baguette. Peu de fausses notes. A l’arrivée, le dimanche 9 avril et le lundi 10 avril 2023, une symphonie molinogique au sommet du Pech des Eoules : des ailes entoilées qui tourneront en silence, avec assistance électrique si nécessaire, ou peut-être avec le souffle du vent dans les voiles et les arbres, le ronronnement des meules, le tic-tac régulier du babillard et du chevalet, la douce musique du grain qui glissera dans l’œillard et le léger bruissement de la mouture qui arrivera dans le bac à farine du rez-de-chaussée… Une partition maintenant maîtrisée par tous les bénévoles.