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La vigne, une source de revenus
Avant l'apparition du phylloxéra sur le Causse de Martel (1876), les familles vivaient en grande partie du revenu de leurs vignes. Par exemple, les ardoisiers de Donzenac venaient avec deux ou trois charrettes remplies d'ardoises, et ils repartaient avec du vin.
Il faut imaginer le Causse presque entièrement recouvert de champs bordés de murs de pierres et de "cheyrous". Les familles pratiquaient la polyculture : betteraves, topinambours, choux-raves, pommes de terre, maïs, légumes divers, tabac, mais aussi et surtout céréales et vignes.
Du phylloxéra à l'émigration
Après 1884 tout change : le phylloxéra a tué la vigne, le train bouleverse le commerce et l'économie et la guerre 1914-1918 décimera les hommes. Les vignes et les champs situés sur les collines sont abandonnés et disparaissent au profit des chênes et des taillis.
Le 27 mai 1890, le Conseil Municipal de Gignac demande l'autorisation de planter du tabac afin de remédier aux pertes dues au phylloxéra de la vigne. De nouveau le 13 novembre 1893, on relève dans le registre des délibérations cette phrase : Les ressources de la commune sont considérablement diminuées par la destruction de ses vignes par le phylloxéra. En 1892 il ne restait plus à Gignac qu'un hectare de vigne.
C'est à cette époque qu'a lieu une forte émigration des jeunes vers Paris et les Etats-Unis d'Amérique. Le nombre d'habitants des communes baisse rapidement et fortement.
En 1937, Pech des Eoules
En 1970, à la Combe Peyrouse
Les méthodes de travail
Elles sont longtemps restées artisanales. Avant l'arrivée du fouloir en 1920 on foulait le raisin avec les pieds dans la cuve et dans les comportes. On disait qu'on "trouillait" les raisins et on appelait le vin de presse le "trouilladis". De l'occitan trolhar et trolhadis.
En 1932 la surface consacrée à la vigne était de 20 ha. Aujourd'hui il reste très peu de vignes exploitées. Comportes, fouloir, pressoir, cuve et tonneaux sont abandonnés ou détruits.