Nouvelles
"C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. »
Cette description d’Arthur Rimbaud vient immédiatement à l’esprit quand on voit l’ancien ruisselet des Maisons Rouges qui vient de réapparaître après une disparition de plusieurs décennies. La source, enfouie sous les déblais, ne coulait plus. Et pourtant les habitants du village venaient là, jadis, pour les lessives. De récents travaux de désobstruction, effectués par Georges Delpech et les frères Stéphane et Christophe Besse, ont permis à la source de jaillir à nouveau en abondance et d’alimenter le cours de l’ancien ruisseau, autrefois canalisé dans une tranchée en bordure des champs. Cette vallée que l’on croyait devenue définitivement sèche est à nouveau alimentée en surface. La source jaillit en fait sur le territoire de la commune de Nadaillac, au lieu-dit "Combe Piounde", pas très loin du chemin qui conduit à la Pierre des Trois Evêques.
Lors des travaux de désobstruction, les inventeurs ont découvert également des traces d’un four à fer. Jusqu’au XIXe siècle, on a extrait dans ce secteur du minerai de fer. Une première fonte avait lieu sur place, avant transport jusqu’à La Forge de Bourzolles où l’on fondait, entre autres, des marmites géantes destinées à l’exportation dans les dépendances françaises (pour la canne à sucre). De nombreux autres fours ont été découverts sur le territoire communal, le dernier en date, c’était à la Pierre des Trois Evêques en 2011.