Ces Gignacois venus d'ailleurs
Voici une série de 8 articles consacrés à ces Gignacois venus d'ailleurs et publiés en 2014. Gignac a été depuis 150 ans une terre ouverte qui a accueilli des hommes et des femmes venus de tous horizons.
Ils s’appellent Bouwman, Marvin, Hiep, Brenner, Butterfield, Clinch, Guntenaar, Jenssens, Lewis Jones, Newby, Reeve, Vaes, Cals… Des noms qui fleurent bon la Hollande, l’Angleterre, la Belgique ou l’Allemagne. Et pourtant ils sont Gignacois, des Gignacois venus récemment des pays du Nord de l’Europe pour s’installer à Gignac, de manière temporaire ou parfois définitive. Souvent nous les côtoyons sans vraiment les connaître. Coups de projecteur sur ces dizaines de familles que les hasards de la vie ont conduit chez nous et qui ont eu le coup de foudre pour Gignac. Ils aiment notre territoire et ont pris racine chez nous en adoptant parfois nos usages, en conservant les leurs, formant ainsi une nouvelle sorte de Gignacois. Pour mieux les connaître, je suis allé à la rencontre de plusieurs de ces familles représentatives, je crois, de l’ensemble de ces nouveaux venus. Au cours de ces reportages elles parlent d’elles, de leurs surprises, de leurs découvertes, toujours de leur affection pour Gignac.
Cette arrivée de familles venues du Nord de l’Europe n’est pas un événement nouveau. Au cours des décennies précédentes c’était des familles venues du Sud de l’Europe qui s’étaient installées chez nous, Portugal, Espagne, Italie ou encore Yougoslavie, Algérie, fuyant une situation difficile dans leur propre pays. Dans les archives on découvre que de nombreuses familles se sont installées à Gignac pendant la période 1940-1945, les familles Sanchez et Sirola venues d’Espagne, Moralès venue d’Espagne via l’ Algérie, Golomb et Hercovichi, de Rossiény en Lithuanie, Stimback, Haffa dont le fils Ali, tirailleur algérien, sera arrêté à la frontière espagnole et envoyé à Buchenwald en 1943. La liste est loin d’être exhaustive.
Robert Vayssié
Cartes d\'alimentation (1945)