La cabane-poulailler d'Ecaussystème
Connaissez-vous l’histoire de la petite cabane en partie détruite, située dans la partie haute du site du festival ?
Dans les années 1950/1960 ce poulailler était encore intact.
C’était une petite bâtisse avec un toit en lauze à deux pans. On voit encore la base du toit sur le mur Sud.
C’était le poulailler d’Edouard Bouyssou, ancien propriétaire du terrain. Après la moisson, Edouard Bouyssou transportait quelques poules sur le « rastolh » (prononcer « rastoul ») pour qu'elles picorent les grains de blé perdus. Le soir elles entraient dans ce poulailler, et « Piron » (sobriquet que l’on donnait à Edouard Bouyssou) allait sur place et fermait les trous pour mettre la volaille à l’abri du renard. Chaque matin, pendant quelques jours, il venait ouvrir ses poules. Il portait des sabots de bois cloutés qui résonnaient sur la route du cimetière. J’entends encore ma grand-mère s’exclamer : « Quò es Piron que vai barrar sas polas ! » (prononcer : Koy Piron ké vail borà chos poulos ! C’est Piron qui va fermer ses poules !). Alors (c’était dans les années 1930/1950) on ne laissait rien perdre, le moindre grain de blé était précieux.
Cette petite cabane à poules était cadastrée sous le numéro 374 dans les relevés réalisés en 1827 et publiés en 1829.
Plan cadastral de 1829
Beaucoup de familles procédaient ainsi. Voici deux autres exemples de poulaillers situés près d’anciens champs, aux Faures et à Sireyjol :
Cabane-poulailler de Sireyjol
Cabane-poulailler des Faures
Quelques mots sur les frères Etienne et Edouard Bouyssou et leur sœur Marthe
En 1906 Marthe Bouyssou a rejoint à San Francisco les américains de Gignac, les 4 frères Vayssié du Chazal. Elle avait été émancipée par son père pour pouvoir partir comme dame de compagnie. Son frère Etienne la rejoint deux ans plus tard. Puis c’est au tour d’Edouard de partir en 1919 ou 1920.
Edouard Bouyssou à San Francisco (vers 1925)
Ils sont revenus à Gignac en 1930 parce qu’ils n’arrivaient pas à s’intégrer et à apprendre l’anglais. Avec leur pécule ils avaient monté à Gignac un petit hôtel et en 1946 l’un des deux bals de la Saint-Jean s'est déroulé chez eux.
La maison Bouyssou en 1965
Maison Bouyssou avant travaux (1996) avec son toit très pentu en lauze calcaire
(Maison du XVIe siècle située près de la Place San Francisco)
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Une particularité de cette maison : à l’entrée, un bénitier
En 1954, de gauche à droite, deux américaines de San Francisco venues découvrir Gignac : Wise et Gladys Vayssié, Edouard Simon Bouyssou, Léon Vayssié et sur la charrette Pierre Vayssié