Un site stratégique : le Pech des Montagnes
La colline située entre le cimetière et le Lac Ferrier est le point le plus élevé de la commune de Gignac (357 m).
Carte d'Etat-Major levée par les Officiers du Corps d'Etat-Major,
et publiée par le Dépôt de la Guerre en 1858 (révisée en 1957)
Sur cette carte de l'Etat-Major apparaît le moulin de Gignac
situé également à une altitude de 357 m. La carte de l'IGN indique 356 m.
Une mesure effectuée lors de la restauration du moulin indiquait 355,74 NGF.
Autrefois appelée Pech des Montagnes, elle est devenue au fil du temps Pech de la Montagne. Jusqu'en 1950 c'est là que se dressait le feu de la Saint-Jean, sur un terrain privé.
Témoignage recueilli auprès d’Urbain Jarnolles en 1984 : "Le feu de la Saint-Jean se faisait au Pech de la Montagne. Le curé Lafarguette venait le bénir." .
Témoignage de Baptiste Labroue : "C'était la coutume du feu de Saint Jean sur le Pied de la montagne (actuellement où est implanté le château d'eau). Un groupe de personnes s'y rendait à la nuit tombante, patronné par le Curé de Gignac. La manifestation prenait fin vers minuit. Le Pied de la montagne domine les alentours, aussi remarquait-on de nombreux feux de Saint Jean qui vers minuit s'éteignaient lentement.
Depuis l'établissement des cartes d'Etat-Major le Pech de la Montagne est le siège d'un repère de nivellement (357 m).
Borne géodésique et balise lumineuse
Ce point géodésique est indiqué sur les cartes de l'IGN à côté du réservoir (357 m)
Situation de la borne géodésique 4611801 et des repères de nivellement situés dans le bourg et au cimetière
Dans les années 1950 une balise lumineuse pour les avions avait été mise en place au niveau de la borne géodésique.
Il s'agissait d'une colonne creuse en béton armé d'environ 150 cm de haut
dont il ne reste que la base (visible sur la photo ci-dessus)
Dans les années 1960 une charpente métallique pyramidale a coiffé la colonne de béton.
Le château d'eau
L’alimentation en eau des communes du Causse de Martel est réalisée essentiellement à partir du captage de la Castinière, près du gouffre du Blagour. Cette source est alimentée par le bassin versant du Causse de Martel. Cette zone aquifère est très vulnérable, très sensible aux pollutions de surface. Les sources du Blagour et du Boulet sont les exutoires principaux des infiltrations qui se font sur le territoire de la commune de Gignac.
Jusqu'en 1968 les habitants du bourg qui ne disposaient pas de puits allaient chercher l'eau potable au Puits du pré en utilisant un chemin piétonnier qui longeait les jardins familiaux. Deux autres puits communaux étaient utilisés : le puits de l'église et le puits Bournaguet, devant l'oratoire Saint-Antoine.
L'assainissement du bourg et l'adduction en eau potable
1963 : Projet d'alimentation en eau potable. La source du Touron a un débit trop faible. Des essais d'élargissement du conduit à l'explosif ne donnent aucun résultat. Le débit de la source de Madrange s'avère insuffisant.
En 1965 Gignac est la seule commune du canton de Souillac à ne pas avoir l'eau potable.
1967-1968 : Travaux pour l'alimentation en eau potable avec construction de ce château d'eau
En 2010 restauration du château d'eau du Pech de la Montagne (Ravalement extérieur dans un premier temps)
Dans son programme d'investissement 2010, le Syndicat des eaux du Blagour a inscrit la remise en état du château d'eau du Pech de la Montagne. L'entreprise INEO a installé une ligne pour amener en aérien l'électricité sur site.
Mise en place de la ligne en aérien
Une deuxième entreprise de Nantes «Travaux spéciaux Mournès», spécialisée dans la rénovation des châteaux d'eau,a procédé à l'isolation par l'extérieur. Dans un deuxième temps le château d'eau a été vidé et l'entreprise a procédé à l'étanchéification par l'intérieur afin de colmater les fuites. Pendant ces travaux une citerne a pris le relais, mais «il faut s'attendre à une pression moindre», précisaient André et Pascal, les deux employés suspendus à une nacelle, qui ajoutaient le sourire aux lèvres : «On est bien ici, on a une belle vue». Les travaux ont pris fin en avril 2010.
Station pluviométrique
Intégrée au système d'alerte de crue de la Borrèze, cette station est équipée d'un radar et d'un pluviomètre.
Cette station comptabilise en temps réel la quantité de précipitations tombées sur une surface donnée, dans un temps connu, et de générer une alerte en cas de risque de montée des eaux. Elle présente donc un intérêt majeur pour la sécurité publique en permettant la surveillance de la crue et l'alerte des services municipaux et des élus 24 h/24 en cas de risque d'inondation.
La station pluviométrique de Gignac
La station de compose de 2 éléments principaux :
- Une centrale d'acquisition de données
- Un pluviomètre : les eaux de pluie pénètrent dans le pluviomètre et sont dirigées vers un auget. Ce dernier bascule dès qu'il s'est rempli de la quantité d'eau nécessaire. Ce mouvement engendre l'émission d'un signal et met la partie opposée de l'auget en position de réception. L'eau s'évacue ensuite par les orifices. Chaque fois que l'auget bascule, la centrale d'acquisition capte le signal et enregistre la quantité d'eau de pluie précipitée en temps réel. Cet équipement est relié à une plateforme Internet qui reçoit en temps réel les informations fournies par la station. En cas de dépassement de seuil, la plateforme envoie des SMS d'alerte aux élus, mairies, agents d'astreinte, services de secours.
Un pylône de 30 m de haut pour les communications téléphoniques (2021)
Dernier équipement installé au sommet du Pech de la Montagne : un relais de radiotéléphonie sur un pylône de 30 m de haut, identique à celui qui a été installé près de Falsemoyer au lieu-dit Font Laussel et les Trinch.
Relais de radiophonie de Falsemoyer (décembre 2020)
Demandeur du permis : Société Française de Radiotéléphonie
La mise en service des sites est prévue au plus tard en septembre 2021 pour les communes de Gignac et Lachapelle-Auzac.
Relais du Pech de la Montagne vu depuis le moulin