En 2008 dénomination des rues et places du bourg

Première tranche d'adressage
Les cartes postales anciennes du bourg mentionnaient des noms de rues : Avenue de la Gare, Avenue de Nadaillac, Avenue de Souillac, Rue Centrale. Le plan cadastral indiquait d'autres appellations : Chemin du moulin, Chemin de la Messe.
A l'initiative de l'association Lo Patrimòni, et en partenariat avec le Conseil municipal,  il a été envisagé, pour des raisons pratiques (nouvelles familles, utilisation du GPS par les livreurs, problèmes de courrier), de donner un nom à chaque rue et à chaque place du bourg. Le Conseil Municipal, dans sa séance du 14 mai 2008, a adopté ce plan de rues. Des plaques et des numéros de maisons ont été apposés sur les murs, inscrits sur le Plan cadastral et retranscrits sur les cartes des GPS.

Deuxième tranche d'adressage
Une deuxième tranche d'adressage s'imposera d'elle-même dans le temps à cause des difficultés rencontrées par le personnel médical, les facteurs, les livreurs, les secours. Une numération métrique sera sans doute utilisée. Dans ce cas les numéros représenteront la distance en mètres entre le début de la voie et l’entrée du bâtiment.

Présentation des noms des rues et des places

  
Cette dénomination est étroitement liée au patrimoine Gignacois et à l'histoire de Gignac. Il a semblé naturel , et raisonnable, de puiser le nom des rues et celui des places dans le fonds local : toponymie, personnages qui ont marqué la vie d'ici, lieux mythiques, événements historiques, économie et repères géographiques.
Ainsi se transmettront de génération en génération la mémoire des lieux et celle des faits.
                       

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Quelques renseignements sur les noms des rues et places du bourg
                

29 JUILLET 1944 (Impasse du)
Le 29 juillet 1944, à Teyssilhac, un groupe de résistants attaque une colonne blindée allemande  qui remontait vers le Nord de la France. Quatre jeunes résistants sont tués, ainsi qu’un habitant des Genestes qui travaillait dans un champ à proximité du lieu de l’accrochage. Une stèle commémore cet épisode, au niveau de l’ancienne RN 20.

45e PARALLELE (Rue du)
La commune de Gignac est traversée par le 45e parallèle qui passe au Placeret (entre Saint-Antoine et Saint-Bonnet), près de la conserverie du Pech Nègre (route de Sireyjol), au niveau de la maison Debet à La Lande et au niveau de Vielfour. La commune est située à égale distance du Pôle Nord et de l’Equateur.

ARBRE DES 3 REGIONS (L’)
Création de l’artiste plasticien Fernando Costa qui a offert cette sculpture monumentale à la commune de Gignac (2006). Costa a enraciné cet arbre dans l’histoire locale. Située au point de rencontre de trois Régions (Limousin, Périgord et Quercy), la commune est une ancienne capitale religieuse, un archiprêtré dont dépendaient 55 paroisses. Voilà pourquoi cet arbre décline le chiffre 3 (3 grosses branches, 3 racines, …) et le chiffre 55. Il y a en effet 55 volutes correspondant aux 55 paroisses. Mais on peut y voir également le passé agricole de la commune (outils divers), un nid, un cœur…

ARCHIPRÊTRÉ (square de l’)
L’église Saint-Martin était le siège de l’archiprêtré dont dépendaient 55 paroisses situées en Quercy et en Périgord. C'était autrefois le jardin presbytéral. On voit encore dans l'appareillage de l'église les passages qui permettaient d'accéder directement à l'église depuis ce jardin.

AUDITOIRE DE JUSTICE (Impasse de l’)
De 1748 à 1789 il a existé à Gignac un auditoire de justice avec un juge-châtelain pour la justice civile et criminelle. Ce juge était également juge d’Obazine pour Neyragues et Baudran. On trouve dans les archives des jugements rendus dans ce tribunal.

BOMBARDERIE (Impasse de la)
C’est le nom de l’artillerie pendant la Guerre de Cent Ans. Trois toponymes ont conservé le souvenir des massacres qui ont laissé Gignac exsangue : La Bombarderie, Le Pech d’Anglé et La Maison des Anglais.

CAPITOUL (Rue du)
Joseph Cérou, docteur en médecine, capitoul de Toulouse, est né à Gignac le 21 avril 1708 et mort à Gignac le 13 octobre 1778. En 1905-1906 on a détruit son manoir XVIIe siècle pour construire la nouvelle école avec mairie au premier étage. Au rez-de-chaussée de la mairie on a réemployé le dallage de la maison Cérou.

CHAMP DE L’HÔPITAL (Rue)
Pendant la période médiévale, le chemin romain qui reliait la Bretagne et le chemin romain Canterburry - Rome traversait la commune. Il existait pour les pèlerins un Hôpital (aujourd’hui nous dirions " un Hôtel ") qui avait sa chapelle. Reconstruite au XIXe siècle cette chapelle est devenue la chapelle Sainte-Anne. Les terrains situés de part et d’autre de la route qui part de Sainte-Anne et se dirige vers Saint-Bonnet s’appellent toujours  "Champ de l’Hôpital".

CHAZAL (Le stade du)
Terrains de la famille Cérou (du stade à la croix dite du Chazal). L’archiprêtre Joseph Louis  Cérou était sieur du Chazal. Ce mot désignait une petite maison (Etym. lat. casa). Beaucoup de mots occitans ont été formés sur cette racine latine : par exemple, la caselle, la ville de Cazals. A signaler : la palatalisation en ch du c+a, comme en Limousin. La frontière linguistique de la palatalisation passe au Nord de Gignac, au moulin. Compte tenu des échanges commerciaux et des mariages, il n’est pas surprenant de retrouver à Gignac des faits de langue propres au Limousin, bien que Gignac soit rattaché linguistiquement au Haut Languedocien.

CHEMIN DE LA MESSE (Le)
Nom attribué au chemin fréquenté par les habitants de Vielfour, Gignères, La Blénie, Le Vignal, La Démanconnerie. Tous ces fidèles se retrouvaient au niveau de la Croix de la Mission (route de Cressensac) et empruntaient un chemin, aujourd’hui en partie disparu, qui longeait la Combe Peyrouse (au niveau de la station d'assainissement) et rejoignait le Chemin du Moulin près de l’église.

CHEMIN DU MOULIN (Le)
Nom donné à partir de 1860 au chemin qui partait de Gignac et permettait d’aller au Pech des Ioules. Avant la construction du moulin (1850), ce chemin était nommé "Chemin de Gignac à Estivals" (Plan cadastral de 1829).

CROIX DE ROCHE (Rue)
Nom donné au calvaire situé à la sortie de Gignac en direction de La Lande (Plan cadastral 1829).

ETIENNE DE VINEIRAFONT (Rue)
Archiprêtre de Gignac en 1153, Etienne de Vineirafont est né à Vineirafont, près de La Blénie (actuelle gare). C’est le plus ancien Gignacois ayant laissé son nom.

FEVRIER 1586 (Impasse de)
En février 1586, le duc de Mayenne est à la tête d’une impressionnante armée catholique : six régiments de Français, un de Suisse, une Gendarmerie Française importante, trois d’Albanais et quatre de reistres, faisant plus de douze cents chevaux. Il s’empare aisément de Gignac aux premiers coups de canon. Gignac était une petite place forte avancée de la Vicomté devenue protestante. Le bourg est dévasté. Le Duc fait pendre les soldats Huguenots dans l’église de Gignac et dans la grande salle du château de Tersac.

HALLE (Rue de la)
En 1973 la Halle médiévale a été détruite par la municipalité d’alors. Dans les textes antérieurs au XVIIIe siècle elle est appelée Halle aux grains.

HENRY PARAYRE (Place)
En 1926, Gignac décide de rendre honneur aux 64 jeunes hommes tués pendant la guerre 1914-1918 en faisant appel à l'artiste toulousain Henry Parayre. Une souscription est lancée, et le Monument est inauguré le 11 novembre 1926. Cet artiste a laissé une œuvre importante. Sélectionné pour l’exposition universelle de 1937, il est entré de son vivant au Musée d’Art Moderne.

LAC (Chemin du)
Il existait dans le bourg quatre " lacs". C’était de simples points d’eau dans lesquels les animaux des fermes venaient s’abreuver. Ils ont été comblés dans les années 1970 : le lac de Sainte-Anne avec ses poissons rouges, le lac situé au bout de ce chemin près de l’école, le lac du haut du bourg près de la salle des fêtes et un lac qui se trouvait dans l’impasse de l’auditoire de justice. Le mot lac est un occitanisme qui désigne un simple point d’eau, souvent une petite mare.

LANGUE D’OC (Rue) / CARRIERA LENGA D’OC
Langue utilisée par les anciens Gignacois.

PIERRE CEROU (Rue)
Ecrivain, dramaturge, Pierre Cérou est né à Gignac en 1709 et mort à Vielfour Haut en 1797. Il a été le précepteur de la petite fille de Louis XV. Il a écrit 3 comédies dont l’une a connu un succès international, L’Amant Auteur et Valet. Traduite en plusieurs langues dès le XVIIIe siècle, elle a été jouée plus de 200 fois au Théâtre des Italiens.

PIERRE DES 3 ÉVÊQUES (Rue de la)
Ancien menhir devenu borne géographique qui indiquait le point de rencontre des évêchés de Tulle, Sarlat et Cahors. Cette borne existait encore en 1827. Aujourd’hui la commune de Gignac a déposé sur son emplacement un énorme bloc rocheux qui symbolise le point de  rencontre de 3 Régions, 3 communes, 3 cantons, 3 départements et 3 évêchés.

PUITS BOURNAGUET (Rue du)
Ainsi s’appelle le puits situé devant l’oratoire Saint-Antoine.

PUITS DE L’EGLISE (Rue du)
Traditionnellement ainsi appelée à cause de la présence d’un puits situé dans la ruelle côté Est de l’église (l’un des 3 puits publics du bourg).

PUITS DU PRÉ (Rue du)
Toponyme traditionnel dû à la présence d’un puits où les habitants du bourg allaient puiser l’eau.

SAINTE ANNE (Rue)
Chapelle de l’Hôpital de Martel, reconstruite au XIXe siècle. Voir également  la rubrique "Champ de l’hôpital".

SAINT ANTOINE (Place)
Cet oratoire a été élevé à l’initiative du curé Sireyzol. La bénédiction de la statue par le vicaire général Laporte donne lieu à une fête grandiose le 30 novembre 1898, en présence d’une vingtaine de prêtres et d’une foule de fidèles importante. Etait également présent le chapelain de Notre-Dame de Rocamadour que le curé de Gignac avait appelé à cette occasion comme prédicateur.

SAINT DIDIER (Rue)
D’origine Quercynoise par sa mère, Saint Didier, évêque, mort en 655, lègue, dans son testament, sa villa de Gignac à l’église cathédrale de Cahors. Il s’agit de la mention écrite de Gignac la plus ancienne que l’on connaisse. Plus d'infos sur Saint Didier en cliquant sur ce lien

SAINT MARTIN (Place)
Saint protecteur de la paroisse de Gignac. Pour célébrer la Saint-Martin, il existait autrefois une foire importante qui avait lieu le 11 novembre. Dans l’église, on peut voir une peinture de Martin partageant son manteau avec un pauvre (inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques).

SAN FRANCISCO (Place)
De 1887 à 1928 une trentaine de Gignacois ont émigré aux USA. Les premiers se sont installés à San Francisco (Californie). L’un d’eux est revenu s’établir à Gignac en 1921 et a construit la villa San Francisco que les habitants de la région appellent La Maison des Américains. Ces Américains de Gignac ont fait venir aux USA beaucoup d’amis et de cousins des communes environnantes (Nadaillac, Coly, Estivals, Borrèze, Souillac, etc.).

TONNELIER (Impasse du)
Clin d’œil en forme d’hommage à tous les artisans qui ont animé le village au cours des décennies précédentes : le tonnelier (aveugle) dont les comportes, tonneaux et cuves se trouvent encore dans les caves de la commune et des communes voisines, le bouilleur de cru, le scieur de long, les menuisiers, les charpentiers, le charron, le maréchal-ferrant et les forgerons dont on peut apprécier encore aujourd’hui ici et là les portes de jardin et les balcons en fer forgé.

TROUBADOURS (Place des)
Près de la bibliothèque et de la salle polyvalente, cette place rappelle le souvenir de ces poètes, chanteurs, musiciens, acteurs qui allaient de château en château. C’est l’équivalent des trouvères du Nord de la France. C'est ici qu'est né le festival de musiques actuelles Ecaussystème.

TRUFFE (Impasse de la)
Pendant près de 100 ans la truffe a joué un rôle très important à Gignac (de 1875 à 1960). C’était un revenu substantiel qui a permis aux agriculteurs de faire construire des granges et des maisons de caractère. Des foires très importantes se tenaient à Gignac. On trouvait des dizaines et des dizaines de kg de truffes sur les trottoirs près de cette impasse. Quand le curé Sireyzol a fait appel à la générosité des fidèles pour l’érection de l’oratoire Saint-Antoine, il a avancé cet argument :" Quel grand bienfait vous avez ici, et que tous les autres pays n’ont pas…, les truffes !"…

VICOMTÉ (Rue de la)
Gignac a fait partie de la Vicomté de Turenne pendant 9 siècles (jusqu’à la fin de la Vicomté en 1738). Plusieurs toponymes en ont gardé le souvenir, en particulier Le chemin de Tourène, mais aussi La Blénie (possession de la famille Blain qui habitait le château de Tersac), La Jugie, Le Bos del Bayle (bailli, juge seigneurial de la Vicomté), Las Devèzes (seuls les seigneurs avaient droit de pâturage) et tous les mas créés après la Guerre de Cent Ans.

             

LIEUX-DITS  situés à proximité immédiate du bourg
              

ANCIEN FOIRAIL (L’)
L’emplacement des foirails a évolué au cours des siècles. Le terrain du Pech des Ioules servira de foirail jusqu'en 1894 (5 foires par an) : la foule est évaluée cette année-là à 3000 personnes. Au XVIIIème siècle, les foires avaient déjà lieu sur ce terrain. Provisoirement, à partir de 1895 et jusqu’en 1899,  les foires se tiennent dans le bourg : les bœufs et les chevaux sur l'ancien cimetière, les porcs dans la ruelle qui allait de l'entrée de l'église au puits, les moutons près de  l'ancien presbytère, la volaille sur la place de l'église. Les foires auront lieu sur le terrain du puits Bournaguet (Saint-Antoine, actuel lotissement) à partir de 1900.

CATOUS (LES)
Sur la route de La Lande (nouvelle zone urbanisée). Diminutif, de l’occitan catons, petits chats (prononcer catou).

CHAMP DELPY (Le)
Ancienne possession de la famille Delpy (près de La Combe Peyrouse). Actuellement transformé en station d'assainissement collectif.

COMBE PEYROUSE (La)
On accède à ce versant rocailleux par le Chemin de la Messe.   Etymologiquement cette expression désigne "une petite vallée pierreuse".

PRADINAL (Le)
De l’occitan pradal (prairie naturelle). Etym. L. pratum. Situé face à la boulangerie devenue bar, à droite de la route qui conduit à Saint-Bonnet. La gare devait être installée sur ce terrain. Cressensac a réussi à la faire construire à mi-chemin entre les deux bourgs.

PRINSONNERIE (La)
A droite de la route qui conduit au Bernardet. Ce toponyme désigne le mas ou domaine du prinsonier, châtreur de bouc, du verbe occitan primsanar, châtrer un bouc. En langue d’oc un primsanat est un bouc châtré.  

TERRE ROUGE (La)
Derrière l’oratoire Saint-Antoine.

  

CORPUS NON EXPLOITÉ et mis à disposition dans le cadre d'un futur adressage
          

                      
Dénominations qui restent en réserve pour de futures dénominations des chemins, routes et places de la commune de Gignac

                               

1) Pour Gignac

                        

Toponymes         

- Terre des Pauvres (La) - parcelle  C 478 –
 
- Champ presbytéral (Le) : parcelle de terrain située au nord de l’église de Gignac, propriété du clergé.

                  

Personnages

                           

- Abbé Lafaurie : curé de Gignac, il a créé en 1821 l’école des Sœurs fréquentée par des générations de jeunes Gignacoises.

- Saint Jean Baptiste : deuxième saint patron de la paroisse. Traditionnellement sa fête est devenue la fête votive du village (dernier dimanche de juin).

 - Robert Chalvet  :     Pour en savoir plus, cliquer sur ce lien   

                         

Lieux mythiques

                         

- Place du tilleul : ancienne place de l’église dominée par un tilleul gigantesque planté sous Sully et détruit en 1958 par la municipalité de l’époque. Avant 1789 les réunions publiques se tenaient sous ce tilleul. Le garde-champêtre faisait ses annonces du haut des marches à la sortie de la messe.

- L’Ecole des Sœurs : grâce aux premières religieuses formées à Vaylats, Gignac devient la première filiale du couvent de Vaylats.

- La Gare inaugurée le 1er juillet 1891, particulièrement bénéfique pour la commune. Gignac a connu une explosion démographique au moment de la construction de la ligne (1882-1888) et plus tard grâce à la gare de marchandises (exportation de bois, écorces, animaux, truffes) qui a donné un coup de fouet à l’économie locale.

- Le Lac de Sainte-Anne qui servait d’abreuvoir pour les animaux et de terrain de jeux pour les enfants (y compris la pêche aux poissons rouges). Comblé en 1973-1974 avec les pierres de la Halle aux Grains pour recevoir le Monument aux Morts qui était situé route de Saint-Bonnet.

- Le Touron , le lavoir où se rendaient les femmes du bourg.

 - Le chemin celte : passait par La Quique, le moulin, la Démançonnerie, Vielfour, Les Genestes. Dans les actes notariés de Maître Morand ce chemin est appelé "Chemin vieux" pour la partie située entre le moulin et Cantegrel. Avant le XVIIIe s les actes parlent du "chemin roumieux". C'était, au Moyen-âge, le chemin emprunté par les pèlerins qui venaient de Bretagne et se rendaient en pèlerinage à Rome sur le tombeau de l'apôtre Pierre. Tout au long de ce chemin étaient aménagées des fontaines pour les pèlerins. Exemple à Gignac : la fontaine de La Quique appelée "Fontaine romaine"

- Fontaine romaine de La Quique : voir ci-dessus

- Stèle de Teyssilhac :  29 juillet 1944  Cliquer sur ce lien

                        

2) Pour Saint-Bonnet

                         

- Prieuré : la plus ancienne mention du Prieuré de Saint-Bonnet date de 1158. En 1779 Saint-Bonnet était toujours un prieuré indépendant qui ne dépendait pas de l'archiprêtre de Gignac.

- Seu-Bonnet : pendant la Révolution, comme les saints étaient bannis, Saint-Bonnet devient Seu-Bonnet : Le 25 ventôse An II le Conseil Général et le Comité de Surveillance ayant délibéré, ils ont tout unanimement convenu et arrêté qu'attendu que le nom de Saint-Bonnet est un nom fanatique et proscrit, elle le change en celui de Seu-Bonnet.

- Temple de la Raison : Pendant la Révolution l'église devient Temple de la Raison, lieu de réunion du conseil municipal.

- 8 mai 1945 : Grande fête spontanée sur la place de l'église. On sonne les cloches à toute volée, l'une des deux cloches ne résiste pas et se fêle. Accordéon et danses devant l'église.

- La chapelle de secours : L'église, appelée Chapelle de secours, a été construite au 12e siècle.

- Le four communautaire

- La fontaine et le lavoir de Saint-Bonnet

- L'école

- 8 mai 1945 : l'armistice célébré joyeusement sur la place de l'églse

                        

3) Economie       

                   

- La noix a joué un rôle considérable dans l’économie locale jusqu’au milieu du XXe siècle. Toutes les routes et les chemins de la commune étaient bordés de noyers. Plusieurs moulins à huile de noix ont fonctionné simultanément (dans le bourg, aux Maisons-Rouges, au Mas del Pech, à La Sotte…). Celui du Mas del Pech a repris du service dans la période 1939-1945.

- La châtaigne a pendant longtemps été l’aliment de base. C'était "le pain du pauvre".

- Le tabac a été cultivé chez nous dès le XVIIIe siècle, entraînant parfois des révoltes. Dans les années 1950 il y a eu à Gignac jusqu’à 108 planteurs de tabac contrôlés par l’Etat.

- La vigne a été cultivée de manière importante jusqu’à l’arrivée du phylloxéra. Il y avait dans le bourg deux artisans liés à la production du vin : un tonnelier qui a exercé son activité jusqu’au milieu du XXe siècle et un bouilleur de cru dont l’alambic était installé face à la boulangerie devenue bar (rue du 45e parallèle).

- La truffe

          

4) Ecosystème local 

                           

Situé sur le Causse de Martel, le territoire communal possède un écosystème original, riche, mais fragile : pelouses sèches en voie de disparition, orchidées (dont plusieurs espèces protégées), genièvres, chênes truffiers, …

                       

5) Document disponible à la bibliothèque :

Robert Vayssié, Des racines et des hommes, essai de toponymie sur la commune de Gignac Lot, avec un inventaire de 1100 toponymes, 104 pages


Date de création : 02/09/2020 12:40
Catégorie : Situation géographique Cartes et plan cadastral -

Réactions à cet article

Réaction n°1 

par Guilena le 19/07/2021 20:36
Objet : Les noms de lieux doivent-ils être francisés?
PER VOS PARLATZ DE TOPONIMIA VEIQUI UN ARTICLE PLAN BEN FACH ; es en frances e si avetz un pauc de temps per  lo legir,  quò vos empaschará de vos alassar. Guilèna
Michel Feltin-Palas
Les noms de lieux doivent-ils être francisés?
Dans un pays historiquement multilingue, il paraîtrait logique d'écrire les noms de lieux en catalan, en basque ou en breton. Mais on est en France...
Je ne prends pas grand risque en en faisant le pari : la plupart d'entre vous ne connaissez pas Treis-Sants-en-Ouche, "commune nouvelle" d'environ 1400 habitants située dans l'Eure, regroupant les anciennes localités deSaint-Aubin-le-Vertueux, Saint-Clair-d'Arcey et Saint-Quentin-des-Isles. Pourquoi ai-je décidé de vous en parler cette semaine ? Parce que l'appellation de cette nouvelle collectivité, qui signifie littéralement "Trois saints du pays d'Ouche", est écrite en normand et que cet exemple permet de poser concrètement la question de la langue utilisée en France pour désigner les noms de lieux.
Au départ, une idée simple : "Nous avons fait ce choix parce que ce sont nos racines, notre culture", explique Marc Descamp, le premier magistrat de la localité. Seulement voilà, on est en France et, en France, on n'utilise pas n'importe quelle langue dans l'espace public. En la matière, des préconisations ont été fixées par la commission nationale de toponymie - une instance interministérielle. En substance : le français s'impose pour les noms des circonscriptions administratives - "région", "département", "commune", etc. -, ainsi que pour la partie générique des artères : "rue", "avenue", "boulevard", etc. En revanche, pour le reste, les langues régionales retrouvent droit de cité (c'est le cas de le dire), du moins là où elles sont ou ont été en usage. En Languedoc, rien n'interdit par exemple d'évoquer la "rue du Marcat" (rue du Marché). "Cette position nous paraît conforme à l'article 2 de la Constitution, qui indique que "la langue de la République est le français", et à son article 75-1, qui prévoit que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France"", souligne Pierre Jaillard, le président de la commission. Dans ce cadre, la formule "commune nouvelle de Treis-Sants-en-Ouche", avec un nom générique en français et une partie spécifique en normand, ne pose aucun problème.
Cette position est cependant jugée beaucoup trop tolérante par le ministère de l'Intérieur. D'ailleurs, dans un premier temps, le préfet du département de l'Eure s'était opposé à cette appellation. "Heureusement, le sous-préfet de Bernay nous a soutenus et a réussi à convaincre son supérieur", se souvient Marc Descamps. Qu'à cela ne tienne, ledit ministère - qui a refusé de répondre à L'Express - voit d'un mauvais oeil la valorisation des langues régionales, perçues comme un ferment de séparatisme. Et si l'existence d'un mouvement d'indépendance normand vous a échappé, rassurez-vous : ni Gérald Darmanin ni ses équipes ne l'ont repéré. Non, ce qu'ils redoutent, c'est que Treis-Sants-en-Ouche ne donne des idées à d'autres. Qu'en Corse, Ajaccio - à la française - ne soit rebaptisée Aiacciu, pour prendre un exemple qui ne doit rien au hasard. Car derrière la langue, il y a la culture, l'identité, le sentiment d'appartenir à un groupe. Et cela, au ministère de l'Intérieur, on n'apprécie pas vraiment.
C'est pourquoi sa direction générale des collectivités locales a fait pression pour que toute allusion aux langues régionales soit retirée des documents diffusés par la commission nationale de toponymie, comme en témoigne le compte rendu de la réunion qui s'est tenue sur le sujet. Dans ses "amendements au considérant 15", il est spécifié : "si Ajaccio créait une commune nouvelle avec une commune voisine, la nouvelle entité ne devrait pas s'appeler Aiacciu, mais soit Ajaccio, soit un nom vraiment nouveau." Pour plus de sûreté, la discrétion est clairement préconisée : "Le considérant 15, même ainsi amendé, ne sera pas cité dans le Guide pratique à l'usage des élus."
Pour autant, il serait abusif de considérer qu'il y a eu en France une volonté systématique de franciser des noms de lieux. En Bretagne, en Corse, en Provence, au Pays basque, en Provence, on trouve ainsi à foison des appellations qui témoignent de l'histoire linguistique de ces territoires. Il y a à cela une raison simple : pendant longtemps, l'Etat s'est totalement désintéressé de cette question (1). C'est seulement après-guerre, avec la création d'organismes comme l'Insee ou de l'Institut Géographique National (IGN), qu'il a entrepris de fixer des règles. Encore l'approche était-elle avant tout pragmatique : pour l'essentiel, on cherchait à mettre un terme à l'anarchie qui régnait en matière d'accents ou de traits d'union, afin d'améliorer l'efficacité des recensements.
Cela ne veut pas dire que l'Etat soit resté neutre en la matière. Dans les faits, d'innombrables noms de lieux ont bel et bien été francisés, souvent avec un total amateurisme, comme on peut le constater en lisant l'ouvrage20 000 lieux sous la loupe, qu'Yves Lavalade a consacré à la région du Limousin (1). A Vitrac-sur-Montane (Corrèze) Las Peiruças - les sols caillouteux - sont ainsi devenus... Les Perruches ! A Lignac (Indre), Los Caraudis - les touffes de noisetiers - ont été transformés en Les Coeurs-Ditstandis qu'à Juillaguet (Charente) Los defens - parcelles interdites à la pâture - ont été traduits par Les Défunts. Une démarche tristement révélatrice de l'ignorance de Paris à l'égard des langues minoritaires.
Certains diront qu'il y a des malheurs plus grands dans le vaste monde et ils n'auront pas tort. J'aimerais toutefois connaître leur réaction le jour où, à Dieu ne plaise, une Europe anglophile adopterait la même démarche et rebaptiserait Bordeaux "Waterfront", Tours "Towers" et Paris "Bets". Ce jour-là, peut-être comprendraient-ils ce que ressentent leurs compatriotes attachés à l'histoire et à la culture de leur région.
(1) 20 000 lieux sous la loupe, Yves Lavalade (illustrations de Jean-Louis Savignac), Editions Le Puy Fraud.