L'horloge de l'église donnée à un musée d'art campanaire

Lorsque le clocher Ouest a été reconstruit en 1714 et 1715, Jean Delpy, sieur de Lermet et sieur de la Broussette, a offert à la paroisse une horloge géante. Cette horloge a été fabriquée en 1713. Elle a fonctionné jusqu’au début du XXe siècle. En 1987, elle a été donnée par le maire de Gignac au musée d'art campanaire de L’Isle-Jourdain (Gers). On peut encore voir le bâti extérieur à droite du mur-clocher et la charpente qui la supportait à l’intérieur.

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Bâti du cadran de l'horloge

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Escalier menant à la plate-forme construite en 1714 pour recevoir le mécanisme de l'horloge

Archives Municipales : "Titre de 1716 entre le Sieur Delpy et les habitants de la commune de Gignac.
Aujourd’hui 22 mars 1716, au lieu de Gignac en Quercy, Vicomté de Turenne, dans la place publique du dit-lieu, à l’issue de la messe jour de dimanche, au son de la grande cloche, régnant le roi Louis, de par-devant nous, soussigné…
"  Suivent 48 noms et prénoms : "faisant la majeure partie du-dit bourg, ci-assemblés" qui délèguent au Sieur Jean Delpy le pouvoir d’entretenir ou régler l’horloge. En contrepartie il encaissera les droits de places les jours de foire et de marché.

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Extrait de cet acte notarié (Archives municipales)

Le mécanisme de l'horloge est visible au Musée européen d'art campanaire de L'Isle-Jourdain (Gers). Il est exposé dans la vitrine n° 4 de l'espace Horlogerie Monumentale.

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exdono.jpgSur la charpente métallique on peut voir deux inscriptions en latin :
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Anno DNI 1713
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Ex dono Joannis Delpy DNI De Lermet

Traduction
Date de fabrication : "En l'an du Seigneur 1713"
Nom du donateur : "A la suite d'un don de Jean Delpy sieur de Lermet"
Ce Jean Delpy possédait le domaine de La Quique et il existe encore un lieu qui s'appelle Pech de Lermet près du Puy des Trois Evêques (transformé par les chasseurs en "Pech de l'armée" !)

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Face avant du mécanisme

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Côté droit du mécanisme

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Mécanisme vu de la gauche

Les descendants de ce Jean Delpy horloger étaient également horlogers. Le dernier, qui était aussi facteur, Joannès Delpy, était installé dans le bourg. On le voit sur les cartes postales faites à Gignac dans les années 1910 avec son képi de facteur. Témoignage de Robert Labroue : "A l'époque les montres se réparaient et étaient faites pour durer toute une vie, elles se transmettaient de père en fils. Elles étaient à remontoir mécanique et donc n'avaient pas de piles. Il réparait également les pendules "Comtoises" achetées lors de la construction de la voie ferrée. Pour ce faire il se rendait bien souvent à domicile et exécutait la réparation sur place. Ensuite c'est Daniel Labrunie qui a pris sa succession."


Date de création : 21/08/2020 07:36
Catégorie : Un patrimoine détruit -

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