Un aéroport international à 1,34 km de la limite Nord de la commune
Inauguré en 2010, l’aéroport Brive-Vallée de la Dordogne est le dernier aéroport à avoir été construit en France.
Une longue gestation de 27 ans
1983 : nécessité de déplacer l’aérodrome de Brive-Laroche qui n’était plus adapté au trafic aérien et aux normes de sécurité.
1988 : L’endroit choisi est situé entre Nespouls et Estivals (emprise foncière de 200 ha)
1998 : avant-projet réactualisé en 2001 avec allongement de la piste qui passe de 1,9 km à 2,1 km pour pouvoir recevoir des vols internationaux.
Suivent des conflits avec Limoges qui redoutait la concurrence, des contraintes environnementales, des expropriations dont certaines finissent en procès, des actions des association de défense des riverains qui redoutaient les nuisances sonores…
2005-2007 : un terrassement gigantesque qui va nécessiter de bouger 2,8 millions de m3 de terre et de pierres, et d’utiliser pas moins de 800 tonnes d’explosifs. Il a fallu supprimer les collines et remplir les dolines.
2008 : la piste longue de 2,1 kilomètres et large de 45 mètres est mise au noir : au total, entre la piste et les plateformes de stationnement des avions, 18,5 hectares sont revêtus d’enrobés.
Jeudi 9 juillet 2009 : Pose de la première pierre de l'aérogare
15 juin 2010 : atterrissage et décollage du premier avion
Un non-sens écologique ?
Nuisances hydro-géologiques
Les associations de défense de l'environnement ont insisté pendant la construction de l'aéroport sur les nuisances hydro-géologiques. "Le bouleversement provoqué par le déplacement de plus de deux millions huit cent mille mètres cubes de matériaux constitués par l’arasement des collines dans les dolines n’est pas, à notre avis, sans conséquence sur l’approvisionnement en eau des communes avoisinantes puisqu’il couvre en majeure partie le bassin de captage du Sorpt. En outre, nous craignons que le système aquifère doive recevoir les eaux de ruissellement émanant des dix huit hectares et demi imperméabilisés: ceux-ci seront imprégnés immanquablement d’hydrocarbures et d’éthers de glycol. Enfin, les zones de ballastage n’ont pas été définies: en cas de problème, un avion doit pouvoir libérer son carburant en moins de 3 minutes avant de se poser: cette zone sera interdite à l’élevage et à la culture." (Turenne environnement)
Des fouilles archéologiques : le passé livre ses secrets
La première phase de la campagne de fouilles conduite par l'Institut National de Recherche Archéologique Préventive et menée sur le site du futur aéroport a mis en évidence en 2004 la présence d'un site néolithique, d'un dolmen, de tumulus et huit fours à chaux. Du 6 juin 2005 au 26 août, une équipe de sept personnes a conduit une fouille méthodique de ces fours d'époque gallo-romaine et médiévale. Les archéologues ont essayé de comprendre pourquoi ces immenses fours ont été construits là, si près les uns des autres. Les trois tumulus et le dolmen ont été préservés.
Les archéologues découvrent des fours à chaux
Nuisances sanitaires (Phoniques et Chimiques)
Les moteurs d’avions émettent principalement les composants polluants suivants: oxydes d’azote ( NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures et composés organiques volatiles (HC,COV), dioxyde de soufre(SO2), particules solides qui sont des suies, dioxyde de carbone (CO2) et de la vapeur d’eau.
Il a été créé une charte anti-bruit concernant les horaires, les exercices militaires et la voltige.
Quelques chiffres impressionnants
Emprise au sol : 200 hectares
Déblais : 2 800 000 m3
120 ha de terrassements
Explosif
800 tonnes d'explosifs ont été utilisées
L'emploi de 4 tonnes a par exemple permis de broyer et de soulever plus de 8 000 m3 de terre et de roches
Un non-sens économique ?
Coût total : 48,7 millions d’euros
- Hypothèse de trafic pour 2011 : 105 000 passagers (point presse du 9 juillet 2009)
Nombre réel de passagers en 2011 : 61 011
- Hypothèse de trafic pour 2012 : 125 000 passagers (point presse du 9 juillet 2009)
Nombre réel de passagers en 2012 : 57 083
- Nombre réel de passagers en 2018 : 69 965
Une aérogare surdimensionnée ?
Une aérogare passagers de 2 300 m2 (capacité de traitement de 200 000 passagers par an)
Et des contraintes très fortes, en particulier au niveau de la sécurité aérienne.
Septembre 2008 : enquête publique
Les servitudes aéronautiques ont pour but d'assurer la protection des dégagements des installations d'un aérodrome (pistes, aides météorologiques, aides visuelles à la navigation) de manière à garantir la sécurité et la régularité de son utilisation. Dans le cas du nouvel aéroport il s'agissait de protéger la piste revêtue orientée Nord-Ouest / Sud-Est de 2100 m de longueur par 45 mètres de largeur et la piste en herbe orientée Nord-Ouest / Sud-Est de 1000 m par 80 m de largeur.
Les pistes sont situées à 310 m d'altitude. La surface horizontale de sécurité est située à une altitude de 355 m et s'étend jusqu'à 4 000 m de la piste principale. C'est dans cette zone que se trouve le moulin de Gignac. Au-dessus de cette surface horizontale s'élève une surface conique renversée qui monte jusqu'à 455 mètres d'altitude. La ligne des 455 mètres est située à 6 000 mètres de la piste principale. Au-dessus de la commune de Gignac, elle s'étend de La Bélonie aux Genestes en passant entre Saint-Bonnet et La Chablancherie, puis à Sireyjols et à l'Aubugue.
Le moulin de Gignac est situé au-dessus de la zone plancher de sécurité, d’où la nécessité d’installer des balises diurne et nocturne
Tranchée pour alimenter en électricité le matériel de l'aéroport
Installation des balises sur le toit plat du moulin
et des armoires techniques dans la cheminée du moulin et dans les niches
En 2016 déplacement du matériel dans des armoires métalliques
puis, plus tard, installation des balises sur un poteau en béton à proximité du moulin
Inauguration
Jeudi 9 juillet 2009 : Pose de la première pierre de l'aérogare
15 juin 2010 : atterrissage et décollage du premier avion
Le premier avion accueilli et arrosé par les pompiers
Premiers passagers accueillis par les élus et les responsables de l'aéroport
Samedi 10 juillet 2010 : Inauguration officielle
En service depuis le 15 juin l'aéroport de Brive-Souillac, rebaptisé Brive-Vallée de la Dordogne a été inauguré officiellement le samedi 9 juillet 2010. Le syndicat mixte qui gère cette infrastructure tablait sur une fréquentation initiale de 100 000 passagers par an. En 2020 cette fréquentation n’était toujours pas atteinte. Pour les élus locaux l’aéroport devait être un « plus » pour l’attractivité du territoire. Après une décennie de vie de l’aéroport, certains propos tenus par les élus lors des discours tenus par les élus le matin de l'inauguration paraissent aujourd’hui bien dérisoires et ces envolées lyriques relevaient de l’utopie. Ainsi, pour le maire de Terrasson « le potentiel est « à terme », de « plusieurs centaines de milliers de touristes »…. Il y voit également des « possibilités de déplacement qui pourraient permettre le développement de la zone d’activité du Haut Quercy à naître à l’horizon 2014-2015 », une zone mort-née. Et avec le Covid-19 l’aéroport Espérance pourrait bien devenir un fardeau…
De nombreux discours dont celui de François Hollande alors président du Conseil général
et qu'on reverra devenu Président de la République le soir même de l'élection présidentielle
Un meeting aérien éblouissant
Les spectateurs ont vu évoluer des avions de légende comme le Stampe, le CAP 232, le Fouga Magister, le Junker 52 utilisé pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie ou encore le BE 200. Puis les Rafale sont entrés en piste dans le ciel de Nespouls et de Gignac et à 16 h 35 l'Airbus A 380 a fait un passage à basse altitude. La patrouille acrobatique REVA basée à Colmar et l'Equipage de Voltige de l'Armée de l'Air ont fait des démonstrations de voltige aérienne.
Et, en final, la prestigieuse patrouille de France dirigée par le commandant Virginie Guyot, leader Athos 1, a assuré le spectacle avec ses figures à la fois techniques et esthétiques. Le spectacle a été éblouissant.
Des milliers de spectateurs autour de l’aéroport et sur les collines environnantes – entre 15 000 et 20 000. A cause de la chaleur accablante les pompiers ont dû installer des brumisateurs et distribuer gratuitement des bouteilles d’eau. Les milliers de spectateurs sont repartis enchantés, à pied, à pleine route, vers Cressensac ou les multiples parkings.
Le meeting aérien vu du Moulin - par mlebris le 11/07/2010 @ 17:06
De nombreuses personnes se sont rendues le samedi après-midi sur le site du Moulin de Gignac pour assister au meeting aérien.
Bien qu'un peu éloigné de l'aéroport, ce poste d'observation permettait de bien voir les avions et les figures de la Patrouille de France.
Quelques photos prises sur place :