Joseph Cérou, médecin à Gignac

Le fils de Dominique Cérou, premier maire de Gignac, Joseph Cérou, fait ses études de médecine à Paris et présente le 26 décembre 1811 une thèse intitulée "Sur les avantages de la sobriété ; les modifications du régime alimentaire, suivant l’âge, le tempérament, la saison, le climat ; et sur les suites funestes de l’intempérance" (Paris, imprimerie Didot jeune, 1811). Cette thèse est dédicacée à son père Dominique Cérou, avocat, à son oncle Joseph-Louis Cérou, sieur du Chazal et archiprêtre, et à sa tante Marie-Jeanne Cérou. Il y fait l'éloge du vin et du café.
Extraits :
Les bons effets du vin pris modérément ne se bornent pas au physique, l’esprit se ressent aussi de son influence vivifiante. Il électrise l’imagination et fait jaillir la pensée.
Le vin inspire une sage gaîté : Bonum vinum laetificat cor hominis (
Traduction : le bon vin réjouit le coeur de l'homme), a dit le Sage dans ses proverbes. Il dissipe la tristesse et les chagrins.
Le café rend les sensations plus vives, les idées plus nettes, donne de l’activité à l’esprit et fortifie les ressorts de la mémoire. C’est avec raison que quelques auteurs l’ont appelé une boisson intellectuelle.

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Après ses études de médecine, il vient s'installer à Gignac  Ce médecin fut très apprécié des habitants de Gignac. Dans la liste officielle des médecins vaccinateurs contre la variole dans le département du Lot (1834), on relève son nom . Il est décédé en 1866 à l’âge de 77 ans et a été inhumé dans le cimetière chemin du moulin (face à l'auditoire de justice, aujourd'hui place publique).

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Annuaires statistiques du Lot des années 1834, 1837 et 1843
et annuaire statistique de la Dordogne de l'An XII
ayant appartenu à Jean Joseph Cérou
et revenus à Gignac récemment (Don de la famille Cérou)

C'est dans l'annuaire de 1843 que l'on découvre que les poids et mesures établis par les lois des 18 germinal An III constitutives du système métrique décimal n'étaient pas encore entrés dans les habitudes (établissement d'un système d'amendes pour les contrevenants). Au moulin de Gignac on peut découvrir deux quartons (contenance de 22 litres à Gignac jusqu'en Germinal de l'An III) et les doubles décalitres qui les ont remplacés.

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Monument funéraire de la famille  Cérou

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Ce monument funéraire, sculpté par le maçon Langlade, a été transporté au nouveau cimetière en 1894 (en même temps que les ossements). Il existe toujours près de la porte d'entrée de l'ancien cimetière. Ce monolithe de 2 mètres de haut est sculpté sur ses 4 faces. Il porte sur la face avant la mention "ici repose Joseph de Cérou, docteur médecin, décédé à Gignac le 31 août 1866 à l'âge de 71 ans. De profundis". De chaque côté une croix, au sommet une croix, à l'arrière  la sculpture d'un homme. Signature de l'artisan sur le côté droit : "Langlade maçon".

Un autre Joseph Cérou devient chirurgien à Paris. Il publie en 1875 un recueil intitulé Nouveaux faits pour servir à l’histoire de la rectotomie linéaire (imp. Parent, 1875).  


Date de création : 29/07/2020 20:52
Catégorie : Des personnalités liées à Gignac -

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