Jean Joseph Cérou
Jean-Joseph Cérou est né à Gignac le 25 avril 1705.
Maison Cérou (maison à deux étages et toit à la Mansard détruite en 1904)
En 1905 maison Cérou en cours de démolition (à gauche)
A droite de la rue, pierres récupérées pour réutilisation (en particulier dalles de sol)
De la maison Cérou à la mairie-école actuelle
La maison familiale, imposante avec son toit à la Mansard, était située au centre du bourg, près de la halle aux grains. Le 3 novembre 1867 le conseil municipal décide d’acquérir une maison d’école servant en même temps de maison commune. La maison d’école alors en service est considérée "trop sombre, insalubre, trop petite et mal placée". Comme "la maison de feu M. Cérou est en vente", le Conseil Municipal décide de l’acquérir. Mais cet achat est différé pour une raison inconnue. La maison Cérou sera louée par la commune pendant plusieurs années et abritera les écoliers.
En 1881, 67 élèves fréquentaient l’école laïque de garçons installée dans cette maison de l’ancien médecin de Gignac, Joseph de Cérou.
1881 : promesse de vente pour maison d’école de la maison Cérou, servant depuis longtemps de maison d’école,et du terrain d’Etienne Aubert (3 ares) pour agrandir la cour.
En 1885, la commune présente un projet de construction de maison d’école. le projet se concrétisera vingt ans plus tard. Le 15 juin 1903, le ministre de l’Instruction Publique approuve le projet de construction d’un groupe scolaire à Gignac.
3 août 1902 : approbation des plans et devis.
La vente sera effective après la mort d’Edouard-Etienne Cérou (22 juillet 1903) qui en avait hérité de Joseph de Cérou son oncle, docteur médecin, mort à Gignac le 31 août 1866.
1904 : début des travaux de destruction de la maison Cérou.
Valeur des matériaux repris par l’entrepreneur provenant de la démolition de l’ancienne bâtisse : 5105 francs.
Valeur de la maçonnerie conservée intacte et réutilisée : 15,42 m3 à 3 francs le m3 = 53, 97.
Biographie
Jean-Joseph Cérou est le fils de Jean Cérou, bourgeois de Gignac et Jeanne Chalvet, et le frère aîné de Pierre Cérou, auteur dramatique et précepteur de l'infante Isabelle de Bourbon-Parme.
Il épouse Pétronille de Laval de Fassimbal. Ils ont six enfants : Dominique qui devient le premier maire de Gignac, Joseph, Thérèse, Suzanne, Anne et Marie-Thérèse.
Il fait ses études de médecine à Paris.
Il devient docteur en médecine à Toulouse dans le quartier du Pont-Neuf, puis capitoul de cette même ville jusqu'en 1770. Les privilèges de la noblesse étant attachés au capitoulat, Joseph Cérou devient Joseph de Cérou. Il crée à cette occasion un blason pour sa famille, chargé de sept roues (jeu de mots sur son patronyme).
Blason de Jean-Joseph Cérou (Musée Dupuy Toulouse)
Jean-Joseph de Cérou, capitoul de Toulouse
Portrait officiel du capitoul de Toulouse Jean-Joseph de Cérou, capitoul en 1770
Malade, il abandonne ses fonctions de capitoul et revient s'installer dans son village natal. Peu après, il obtient la charge de juge de la châtellenie de Gignac en Quercy.
Il meurt à Gignac le 13 octobre 1778 à l'âge de 73 ans. Il sera inhumé dans l'église de Gignac, à sa demande : "Je veux être enterré dans l'église de Gignac et dans les tombeaux de mes ancêtres et que mes honneurs funèbres soient faits tout simplement", a-t-il écrit dans son testament.
Son neveu, Dominique Cérou, sera le premier maire de Gignac en 1790.
Dans le Capitole étaient exposés les portraits de tous les Capitouls depuis le début du capitoulat. Mais en 1793, le 10 août, date symbolique de la mort de la monarchie, on brûle sur la place du Capitole tout ce qui symbolise la Monarchie. Seuls 75 portraits, sur 452, ont échappé au bûcher.
Renouvelés chaque année, les capitouls sont chargés de légiférer, juger et administrer en toute liberté… La charge de capitoul leur accorde une série de privilèges de nature juridique et judiciaire, financière et fiscale et surtout honorifique, principalement l'anoblissement. Ils régneront sur l'administration municipale jusqu'à la Révolution française.