La chapelle Sainte-Anne
Désigné comme étant « la chapelle de l’Hôpital de Martel », cet édifice religieux est mal connu. Cet Hôpital est attesté dès 1499. La chapelle est située à proximité d’un terrain dénommé aujourd’hui encore « Champ de l’Hôpital ». Il y avait là un de ces nombreux lieux d’hébergement situés sur les routes des grands pèlerinages du Moyen-Âge (Rome, Rocamadour). Le chemin romain emprunté par les pèlerins qui allaient à Rome sur le tombeau de Pierre passait par Gignac. La fontaine dite romaine de La Quique en a gardé le souvenir. Chaque hôpital avait sa chapelle.
La chapelle a été largement remaniée lors de deux Missions de rechristianisation qui ont eu lieu au XIXe siècle. Lors de la Mission de 1840, le porche d’entrée a été refait et une statuette d’Anne a été placée dans la petite niche. En 1893, il a été ajouté la grande statue en fonte et le clocheton a été refait (croix datée 1895).
La statue provient des Ateliers de Vaucouleurs (Meuse).
Comme la statue de Saint Antoine elle est l’œuvre de l’Union Artistique de Vaucouleurs.
En 2005, Monseigneur Rol, évêque émérite d’Angoulème, a fait installer une nouvelle statuette achetée en Bretagne, à Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan), où le culte voué à cette sainte est encore vivace. L'ancienne statuette représentant Anne tenant sa fille Marie près d'elle avait été dégradée (têtes coupées).
La nouvelle statuette
Le 26 juillet, jour de la Sainte Anne, une messe est traditionnellement célébrée en ce lieu. Sainte Anne, épouse de Saint Joachim, est la mère de Marie, et donc la grand-mère de Jésus. De la tribu de Juda, son nom – Anne, qui signifie la grâce, la gracieuse - apparaît pour la première fois dans le Protévangile de Jacques, évangile apocryphe du IIe siècle de notre ère. Les circonstances de sa maternité tardive sont empruntées à l’Ancien Testament et à l’histoire d’Anne, mère de Samuel (1S2, 11). Le culte de Sainte Anne apparaît dès le VIe siècle dans certaines liturgies orientales, et au VIIIe siècle dans les liturgies d’Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe siècle. Anne est souvent représentée avec Marie enfant dans ses bras, ou lui apprenant à lire la Bible (Fig. 25) ou à coudre (école du Caravage, XVIIe siècle, Rome). Elle est la patronne des libraires, menuisiers, tourneurs et Bretons qui la vénèrent à Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan) où un pèlerinage célèbre se déroule le 26 juillet.
La statue peinte située à l’intérieur est également du XIXe siècle. Anne est représentée filant la quenouille, à l’image des femmes du XIXe siècle.
Jusqu’à la fin des années 1950, une procession parcourait le bourg le jour du 15 août et faisait étape devant cette chapelle. Le jour de la Fête-Dieu, la procession dominée par le dé faisait également halte devant ce sanctuaire.
Procession du 15 août 1907
Procession de la fête-Dieu (avec le dé) 1907