Un ancien archiprêtré
Gignac archiprêtré : retour sur ce passé
Testament de Saint Didier, mort vers 655
La Vita sancti Desiderii (La vie de Saint Didier) retrace la vie d’un saint évêque de Cahors, Didier, mort vers 655. Elle contient également sa correspondance et son testament. Il s’agit du document le plus ancien faisant état de l’existence d’une paroisse à Gignac. Dans son testament, Didier lègue sa villa de Gignac à l'église cathédrale de Cahors. Le titulaire de la paroisse de Gignac est Saint Martin de Tours. Au milieu du VIIème siècle, il semble que les deux paroisses originelles de l'extrême Nord du diocèse soient Gignac, siège futur d'un important archiprêtré, et Cazillac.
Démembrement de la paroisse originelle
La grande paroisse originelle de Gignac sera partagée, avant le XIe siècle, en plusieurs paroisses :
- Saint-Bonnet, prieuré-cure de l'abbaye d'Uzerche,
- Reyrevignes, prieuré-cure de Sainte-Madeleine,
- Rignac, prieuré-cure du titre de Saint-Victor,
- Gignac.
- Au XIe siècle, une autre partie de la paroisse sera détachée de Gignac pour former une autre paroisse, celle de Cressensac.
En 1763
Le curé de Gignac, Pierre Blanchès, porte le titre suivant, accepté par l’évêque de Cahors : Prêtre supérieur de messieurs les prêtres de la Mission établis au séminaire de la ville de Cahors et en cette qualité archiprêtre de Saint-Martin de Gignac. Il a pour vicaires les abbés Nuville en 1763-1764, Lallé de 1766 à 1771, Cubaynes de 1771 à 1775, Lafaurie de 1775 à 1779, Treilhe de 1779 à 1790, Lagardelle en 1790-1791.
Un important archiprêtré pendant 7 siècles
Gignac fut le siège d’un des archiprêtrés les plus anciennement attestés du diocèse. Il fut un important archiprêtré du XIIe siècle jusqu’en 1784. Cinquante cinq curés dépendaient de l’église de Gignac. Cet archiprêtré correspondait à la partie Quercynoise et à la partie Périgourdine de la Vicomté de Turenne. On connaît le nom latin (ou occitan) des paroisses et établissements religieux de l’ancien archiprêtré de Gignac. 17 paroisses aujourd’hui en Dordogne dépendaient de l’archiprêtré de Gignac, et donc du diocèse de Cahors. Salignac a appartenu au diocèse de Cahors jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
La plus ancienne référence à un archiprêtre de Gignac date de 1153. Cet archiprêtre était originaire du mas de Tersac. Il s’agissait de l’abbé Géraud Vineirafont, né près de La Blénie, sur l’emplacement de l’actuelle gare, au lieu-dit Vineira-Font ou Font-Vinayre. C'est le plus ancien nom connu d'un Gignacois. La ruelle qui conduit à l'église porte son nom.
Dans la période qui précède la Guerre de Cent Ans, meurtrière pour Gignac, plusieurs archiprêtres ont eu des liens très étroits avec un pape :
- Gui des Bordes, chapelain et familier de Clément VI,
- Jean Roger, neveu de Clément VI, frère du futur Grégoire XI.
- Etienne du Batut, familier et chapelain du pape Grégoire XI.
Le 28 octobre 1158, Géraud, évêque de Cahors, cède le prieuré de Saint-Bonnet au monastère d'Uzerche . L’abbé d’Uzerche ayant laissé prescrire la nomination du titulaire, le prieuré revient à l’évêque. Quoique voisine de Gignac, cette paroisse n’était pas une annexe de l’archiprêtré. C’était une église indépendante, à la collation de l’évêque de Cahors.
et aujourd'hui ?
Gignac est devenu une simple paroisse en 1784, Mais en 2006 l'artiste COSTA offre à la commune un arbre en métal qui rappelle ce passé religieux de la commune. 55 volutes rappellent les 55 paroisses qui dépendaient de l'archiprêtre de Gignac.