Le Gignac souterrain

Cavités souterraines répertoriées

Sur le site www.georisques.gouv.fr toutes les cavités de la commune sont répertoriées.

Pour obtenir plus de renseignements sur chacune de ces 22 cavités, cliquer sur ce lien, puis sur

- "Accès aux données"
- "Sélectionner le type de cavités" (naturelle)
- "Sélectionner un département"
- "Sélectionner une commune"

- Enfin, cliquer sur "Rechercher".
Les coordonnées  X et Y Lambert 93 métrique sont indiquées pour chacune des cavités.


Il suffit ensuite de reporter les coordonnées X et Y sur un utilitaire (celui-ci par exemple) pour qu'apparaisse sur une carte l'endroit exact où se situe la grotte.
Avec la touche + on peut zoomer jusqu'à l'entrée de la grotte.

                            

De rares points d'eau
Fontaines, lavoirs et puits

Le Causse de Martel est constitué d'un socle calcaire, qui s'est profondément fissuré et fracturé. Les eaux de pluie s'infiltrent rapidement dans ces fissures et, sur leur parcours, elles dissolvent le calcaire. Ainsi naissent les "abîmes", les grottes et les rivières souterraines. Ce phénomène explique la présence de vallées sèches.
On trouve encore toutefois des "lacs", petites mares naturelles dispersées sur l’ensemble du territoire, autrefois utilisés essentiellement pour les animaux. Dans notre langue on appelle "lacs" de toutes petites étendues d’eau (en occitan, "lo lac" - prononcer : lou là). Pour les besoins domestiques, les Anciens avaient creusé des puits, parfois très profonds, construit des citernes et aménagé les abords des sources (toits en voûte pour les protéger des feuilles, lavoirs, réserves d’eau).

                      

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Puits et lac de Gignères

                           

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Fontaine des Genestes

                                   

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Fontaine de La Quique

                                     

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Puits du pré dans le bourg en 1970

                                

La source du Touron
Le bassin de Gignac fait partie du bassin versant qui alimente les sources situées au Blagour (pisciculture), à Dariben et au Boulet.
L'eau de la source du Touron s'infiltre dans le pré situé en face de la fontaine. Lorsqu'il pleut beaucoup, une nouvelle source jaillit dans ce même pré. Ces eaux réapparaissent au dessous du chemin qui conduit à La Quique. Là débute l'un des rares ruisseaux de la commune. Il serpente jusqu'à la route du Touron, au niveau du stade.
Il existe dans la commune deux "Tourons", l’un près de Gignac, l’autre près du Masset : ce mot vient de l’occitan lo toron (prononcer Lou Touroun) qui signifie fontaine, source .
En 1962, il a été envisagé d'utiliser la source du Touron pour alimenter le bourg en eau potable. Mais des essais d'élargissement du conduit d'arrivée d'eau à l'explosif n'ont donné aucun résultat. Il a alors fallu se rendre à l'évidence : la source du Touron avait un débit trop bas.

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Galerie creusée à l'explosif en 1962
Le bassin de rétention que l'on voit aujourd'hui date de 1962.

                         

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Etat de la fontaine avant la reconstruction des lavoirs en 2005

                    

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le chemin qui desservait la fontaine du Touron était en cul de sac. Le plan cadastral de 1830 le qualifie de Chemin de service. Le chemin de Gignac à Estivals serpentait sur l’autre versant de la vallée du Touron : ce chemin existe toujours.

                         

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Plan cadastral de 1830 (relevé en 1827)

            

Lors de l’établissement de ce plan, la route actuelle Gignac-Estivals suivait le versant gauche de la vallée du Touron et rejoignait la voie antique sur la crête. Elle ne passait donc pas par la fontaine du Touron. L’accès aux trois bacs se faisait par un « Chemin de service » sans issue.Les lavoirs du Touron ont été utilisés jusqu’au milieu du XXème siècle par les familles du bourg et des villages environnants. Le linge était amené avec des brouettes. On choisissait toujours une journée ensoleillée et on faisait sécher le linge sur les buissons, autour de la fontaine. Pour rincer les draps, une deuxième personne passait de l’autre côté du lavoir de gauche, et on faisait aller énergiquement le drap de gauche à droite.

                         

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Au lavoir en juin 1926
Fontaine-Lavoir du Touron

Berthe Neyrat née à Sireyjol (1895-1974)
et son mari Charles Taussac des Salles (né à Nadaillac en 1890-mariés en 1921)

Eh oui ! on venait faire la lessive au Touron depuis Les Salles avec une brouette...

                    

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Après reconstruction des lavoirs  en 2005

                                  

Perte du Touron

En période de fortes pluies, l’eau du Touron passe sous la route et s’infiltre de manière diffuse dans le pré situé en contre-bas. L’eau ressort plus loin, au-dessous du chemin qui conduit à La Quique. Il se forme alors un petit ruisseau qui serpente dans les prés et va se déverser dans l’abîme du Chazal. Autrefois, en février, lors de la "fête du cochon", les boyaux destinés à contenir les boudins et les saucisses étaient nettoyés ici.
Le gouffre ne peut absorber toute l’eau qui afflue, il se forme alors une immense étendue d’eau qui stagne ainsi pendant plusieurs jours. Aujourd’hui le gouffre est recouvert d’une dalle de béton (sous le terrain de foot) et l’eau du Touron est canalisée par une conduite forcée d’environ 60 mètres (en période de crue : 10 à 20 l/s). C’est ici qu’ont été injectés le 26 mai 1981 3025 grammes d’un colorant qui a réapparu deux jours plus tard au Boulet et au Blagour.

                       

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Perte du Touron  située sous le terrain de sport : petite salle dans laquelle disparaît l’eau du touron.

                   

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Aujourd’hui, l’accès à la perte du Touron  n’est possible que par cette buse
(un cauchemar pour les spéléos, ici Georges Delpech)

          

Réactions à cet article
Réaction n°1     par Eliette le 04/05/2008 @ 17:05

Que de bons souvenirs nous avons du lavoir du Touron, nous les gamins du village. L'été, lorsqu'il faisait bien chaud, nous y montions tous, pour nous, c'était notre piscine, nous y passions des journées entières. L'eau était fraiche,(meme trop fraiche parfois), nous y rentrions tout habillé, et ensuite nous allions nous sécher au soleil, sur les rochers au dessus de la source. Mais il y'avait un souci,  il était interdit de se baigner, car nous salissions l'eau (nous faisions remonter la vase !), et lorsque les parents montaient laver le linge, l'eau n'était pas toujours claire, et c'était une bonne engueulade à la maison ! n'est-ce pas! Claude, Louis-PIerre, Jean-Pierre, Monique etc;etc;. Je me souviens, lorsque les parents allaient laver le linge, il y'avait une règle à respecter, le lavoir de droite, était pour savonner et laver le linge, et le lavoir de gauche, était pour rincer le linge. Et en fait, toutes les Mamans qui allaient laver leur linge au Touron, respectaient cette règle.

              

Le réseau souterrain de Vielfour

Les spéléos du Club de Souillac ont mis à profit les saisons sèches pour explorer la rivière souterraine de Vielfour avec l'aide de plongeurs confirmés, à une quarantaine de mètres sous terre. En 1984, Georges Delpech a repéré une petite faille qui souffle près de sa maison. Après de nombreux travaux, il a découvert une grosse cavité à - 40 mètres avec un bruit d'eau derrière une fissure.
En 1987, près de 2 km ont été parcourus après la fissure (ruisseau principal qui vient de Gignères). Après de nombreuses avancées dans le petit ruisseau, un groupe de spéléos a trouvé un affluent qui vient de la Démançonnerie. Sur cet affluent, dans une galerie fossile, un endroit près de la surface a été positionné avec une balise ARCANA (récepteur sous terre, émetteur sur terre). Le creusement de la 2e entrée a été fait en 2017 (puits de 12 mètres ).
Un forage a été réalisé pour le passage du matériel de plongée. "Le réseau fait presque 2 km et nous sommes parvenus sous le village des "Faures", explique
Georges Delpech. "Nous avons observé une mise en charge de 6 mètres au siphon 7. L'eau peut, lors d'une crue, emprunter un fossile entre le siphon 7 et le siphon 8. Les crues sont de 1 m3/seconde. Beaucoup de patience, de temps, d'opiniâtreté et de matériel. Cette découverte au "mérite" ouvre la  voie à la connaissance de ce réseau hydrologique complexe".

                 

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1ère entrée découverte en 1984

                     

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Balise ARCANA (récepteur) conçue par Jean-Louis Amiard

                 

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Balise ARCANA (émetteur)

                     

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Forage

                    

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Forage dans cavité

                     

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Forage dans cavité

                     

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Creusement 2e entrée

                       

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Creusement 12 mètres

                          

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2e entrée

                          

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Cascade affluent Démançonnerie

                             

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Ruisseau

                              

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Ruisseau

                               

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Passage délicat en voûte basse sur 20 mètres

Photos famille DELPECH

                      

L'alimentation en eau

L’alimentation en eau des communes est réalisée essentiellement à partir du captage de la Castinière, près du gouffre du Blagour. Cette source est alimentée par le bassin versant du Causse de Martel. Cette zone aquifère est très vulnérable, très sensible aux pollutions de surface. Les sources du Blagour et du Boulet sont les exutoires principaux des infiltrations qui se font sur le territoire de la commune de Gignac.

                           

Stalactites dans une grotte située près du moulin à vent

                   

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Date de création : 21/07/2020 12:48
Dernière modification : 31/01/2023 19:59
Catégorie : Situation géographique Cartes et plan cadastral -

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