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Vendredi 19 février, à la Salle des fêtes de Gignac, Ecaussystème accueillait pour une soirée exceptionnelle Victor NARAT, vétérinaire primatologue, auteur d’une thèse vétérinaire sur la résilience des bonobos à la fragmentation de l’habitat forestier en République Démocratique du Congo, attaché d'enseignement et de recherche au Musée de l'Homme, Muséum national d'Histoire Naturelle à Paris. Ce chercheur a effectué plusieurs séjours en République Démocratique du Congo. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, il a étudié les interactions entre les populations des derniers bonobos sauvages (environ 20 000) et les groupes humains de la forêt primaire du bassin du Congo. Au cours de son exposé, ce chercheur a montré les difficultés de cohabiter sur un même territoire, mais aussi la volonté affichée des villageois de protéger nos petits cousins bonobos avec qui nous partageons plus de 98 % de notre patrimoine génétique et un ancêtre commun vieux de 7 millions d'années. Comment travaillent les ONG avec les populations locales? Quels sont les défis écologiques à venir? Comment les ethnies locales vivent-elles avec les bonobos? Autant de questions et de réponses qui ont captivé le public présent.
Une ONG exemplaire est au centre de cette étude interdisciplinaire centrée sur les interactions entre bonobos, humains et habitats dans un espace de conservation communautaire : l’ONG locale Mbou-Mon-Tour. Les ONG arrivent si souvent sur les lieux avec des solutions "toutes prêtes à l’emploi" qui ne tiennent pas compte des populations locales et de leurs besoins réels qu’on est admiratif devant la réussite de cette petite ONG partie du terrain et qui associe progressivement des chercheurs venus de l’extérieur. Grâce aux bonobos, les habitants vont voir arriver début avril 2016 dans leur village un premier groupe d’écotouristes qui passeront 5 jours sur place. Les habitants les guideront dans la forêt et leur montreront les bonobos devenus "moteur de développement économique". Pour atteindre ce village depuis Kinshasa, les touristes effectueront, comme les chercheurs, 20 heures de pirogue à moteur sur le fleuve Congo.
Un grand bravo à Ecaussystème qui nous permet de rencontrer, à Gignac même, des scientifiques de talent et d’éviter ainsi aux Gignacois de plonger dans un désert culturel total. Un regret, qu’il n’y ait pas plus de monde pour profiter de soirées thématiques aussi riches.

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Vendredi 26 février à 20 h 30 - Salle des fêtes - Entrée gratuite

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