Théâtre et premiers voyages scolaires

Du théâtre et des voyages

Avec l’arrivée du curé Bouyssou, en 1948, les jeunes vont découvrir les premiers voyages : Genève, Chamonix, Ars, le Mont Saint-Michel…
Pour financer ces longs déplacements, le curé de Gignac monte une troupe de théâtre qui jouera à Gignac, bien sûr, dans la salle qui jouxtait l’ancien atelier municipal, mais aussi dans les villages autour de Gignac.
                        

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La troupe théâtrale de Gignac (1951 / 1952 ?)
                             
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Dans les Alpes
   
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Au Puy Mary
             

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Au lac du Bourget
                  


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Au premier plan, l’abbé Bouyssou, curé de Gignac, organisateur de ce voyage
    
                                       

Ecoles de Gignac et Saint-Bonnet
Des spectacles et des voyages scolaires
                

Dans les années 1950, les maîtres organisent les voyages-découverte à l’intention des écoliers de Gignac qui, pour la plupart, ne voyageaient jamais. C’est ainsi qu’ils ont pu voir pour la première fois l’océan, la dune du Pilat et le bassin d’Arcachon. Ces voyages étaient gratuits. Pour les financer, les instituteurs de Gignac et Saint-Bonnet organisaient des fêtes, et les enfants ramassaient les baies de genièvre vendues à la distillerie Denoix de Brive.
Les spectacles étaient donnés dans la cour de l’école.
                    

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Fête de l'école (1950) Les écoliers de Gignac
                

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et ceux de Saint-Bonnet
                   

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Sur scène, dans la cour de l'école
                               

Parmi les spectacles qui ont le plus marqué les spectateurs : Jacouti et la Catinou (l’un des acteurs de ce spectacle en langue d’oc était originaire de Gignac), des prestidigitateurs, une chanteuse venue de Paris. Le contenu a parfois irrité le curé de Gignac   et il est arrivé que les maîtres choisissent la date retenue par le curé pour ses propres séances de théâtre.

Les relations entre le curé Bouyssou et les instituteurs sont tendues pendant cette période qui voit également les maîtres organiser des séances récréatives pour financer des voyages scolaires. En témoigne ce rapport moral sur la séance du 30 mars 1952 rédigé par le curé de Gignac et adressé à l’évêque de Cahors :
"Le 30 mars 1952, dans les dépendances des bâtiments scolaires de Gignac, sous la présidence de M. le Maire, l’Organisation de l’association des familles et parents d’Elèves, la direction des Maîtres des Ecoles de Gignac et de Saint-Bonnet, avec le concours d’artistes parisiens, une cantatrice, un prestidigitateur, un comique et un speaker, une séance a été donnée au profit de la caisse des écoles.
La séance, de l’avis unanime des auditeurs, aurait été parfaite pour sa présentation et son exécution, ce pour quoi on ne peut que féliciter maîtres et élèves si, au micro, entre les saynètes exécutées par les enfants, le speaker, M. Richard Morand de Paris, n’avait tenu des propos déplacés dans une assemblée composée en partie par tous les enfants des écoles de Gignac et de Saint-Bonnet, propos à deux reprises au moins immoraux de l’avis de certaines personnes ou même obscènes d’après certaines autres à cause de leur crudité, et qui faisaient rougir des parents à cause de leurs enfants (je rapporte simplement les appréciations des personnes, n’ayant pas moi-même assisté à la séance, personne ne m’ayant transmis exactement ces propos), propos irréligieux par deux histoires, l’une au sujet d’un juif et d’un catholique, de la naissance de Notre Seigneur et d’eau bénite, l’autre au sujet d’un pèlerinage à Lourdes (…).

Aucune protestation n’a été formulée officiellement ni par le maire qui présidait la séance et a terminé son discours par ces mots : Vive l’Ecole ! (mots interprétés par bien des esprits : vive l’école laïque immorale et irréligieuse), ni par les maîtres, ni par le président de l’association des parents. (…)"
Signé : l’abbé Bouyssou, curé de Gignac
                

En 1954, les maîtres connaissent quelques difficultés financières, mais réglées grâce à l’intervention du Conseil Municipal. Dans le registre des délibérations du Conseil Municipal, on relève  à la date du 10 janvier 1954 :
Les maîtres organisent en fin d’année scolaire un voyage gratuit au profit de leurs élèves, les frais étant couverts par les bénéfices réalisés au cours de fêtes ou de séances récréatives. Le maire fait connaître que pour 1954 des difficultés pécuniaires compromettent le voyage projeté, ces difficultés  étant dues au fait que les maîtres ont acheté pour 50 000 francs environ un important matériel (scène, rideaux, sièges, rampe d’éclairage, etc.) qui à l’avenir leur permettra de donner des fêtes dans la cour des écoles et de se libérer de gros frais auxquels ils ont dû faire face pour les fêtes précédentes.
Le conseil unanime, considérant la qualité et le succès croissant des fêtes organisées par le personnel enseignant de la commune, considérant qu’il convient d’encourager les voyages scolaires dont les élèves et anciens élèves retirent le plus grand profit, considérant qu’en l’absence de salles des fêtes convenable les maîtres ont été obligés d’engager de grosses dépenses en vue de fêtes futures, décide d’accorder une subvention exceptionnelle de 25 000 francs (…) étant précisé que cette subvention sera utilisée pour le voyage scolaire de juillet 1954.
                       

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Printemps 1955 (dans la cour de l'école)

La même photo colorisée en 2021 par Claude Pestourie :

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Premier voyage scolaire : Arcachon 1950
                   

                         

En 2016 création de la "Compagnie du moulin à … paroles"
             

Le 25 mars 2017, 220 spectateurs étaient présents pour la première représentation de la pièce tragi-comique « Mourir pour un moulin à vent ». Le dimanche ils étaient encore 150. Et tous ont apprécié la prestation des comédiens, la qualité et l’originalité de la mise en scène. Ils sont repartis admiratifs. A Cuzance ce sont 200 spectateurs qui ont assisté à la représentation. Depuis d’autres représentations ont été données dans les communes environnantes. Ce sont plus de 2000 personnes qui ont vu cette mise en scène d’un fait divers qui s’est déroulé au moulin de Gignac.
                    

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En 2018 Jacqueline et Didier Leclere ont proposé une adaptation de lettres de soldats de la guerre 1914-1918 et de leurs familles. Les onze acteurs amateurs de Cuzance et Gignac ont su faire revivre cette période, travaux des champs, achat et vente d'animaux, restrictions alimentaires, les peurs, les angoisses, puis la délivrance le 11 novembre 1918. Cette fresque s'inspire de faits réellement vécus et concrétise le quotidien d'une famille Quercynoise déchirée pendant cette période.
                               

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Date de création : 01/08/2020 19:49
Catégorie : Fêtes et loisirs d'hier à aujourd'hui -

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